Un séisme a frappé dans la nuit de dimanche à lundi 6 février le sud de la Turquie et le nord de la Syrie

Écrit par sur 08/02/2023

Un séisme de magnitude 7,8 a frappé dans la nuit de dimanche à lundi 6 février le sud de la Turquie et le nord de la Syrie voisine, entraînant la mort d’au moins 9.500 personnes dans les deux pays. 

 

Le bilan n’est encore que provisoire mais dépasse déjà les 9500 morts. La veille, un tremblement de terre de magnitude 7,8 – et ses puissantes répliques, dont un deuxième séisme à peine moins fort – a ravagé des régions entières de Turquie et de Syrie, causant des milliers de blessés, détruisant habitations et monuments historiques. Face à l’urgence, l’ampleur des dégâts et les recherches rendues difficiles, Ankara et Damas ont appelé la communauté internationale à l’aide.

Aussitôt, de nombreux pays ont offert assistance à la Turquie. Ils seraient déjà quarante-cinq pays, selon le président Recep Tayyip Erdogan. Les premières équipes de secouristes sont arrivées dès mardi en provenance notamment de pays européens, comme la France, la Bulgarie, la Croatie ou encore la Pologne, mais aussi du Qatar. Malgré leurs relations tendues, la Grèce et la Suède ont promis leur soutien à Ankara, tout comme les États-Unis, la Chine et la Russie.

Même l’Ukraine s’est dit, par la voix du président Volodymyr Zelensky, « prête à fournir l’aide nécessaire » à la Turquie qui, depuis le début de la guerre, se livre à un délicat numéro d’équilibriste, jouant le médiateur entre Kiev et Moscou et livrant des drones à l’Ukraine.

En Syrie, une réaction plus mesurée de la communauté internationale

De l’autre côté de la faille sismique, dans une Syrie isolée et ravagée par douze années de guerre civile, l’appel n’a pas reçu le même écho. Prompts à afficher leur solidarité avec la Turquie, les pays occidentaux ont été plus mesurés avec le régime de Damas, sous le coup de sanctions internationales depuis la brutale répression des manifestations antigouvernementales en 2011. L’UE s’est dit « se tenir prête » à porter assistance, sans envoyer immédiatement d’aide. Idem pour les États-Unis. De son côté, Israël a annoncé avoir « approuvé » l’envoi d’aide après avoir reçu une demande via des canaux « diplomatiques », les deux pays ne possédant pas de relations officielles. Une annonce rapidement démentie par la Syrie, qui ne reconnaît pas l’État hébreu.

Alliée du régime de Bachar Al-Assad, la Russie a présenté ses condoléances et a promis l’acheminement de secouristes dans les plus brefs délais. Selon l’armée russe, 300 militaires déjà présents dans le pays participent aux opérations de secours.
La région d’Alep, contrôlée par le gouvernement, concentre plus du quart des décès syriens, selon les médias d’État. Mais la plupart des zones touchées échappent au contrôle des autorités. Quant au point de passage obligé pour l’acheminement de l’aide humanitaire dans ces régions rebelles, situé à la frontière turque et endommagé par le séisme, il est contesté à la fois par Damas et Moscou. Les autres points d’accès ont été supprimés sous la pression de la Russie et de la Chine, passant de quatre à un. Les experts craignent qu’ils ne puissent pas être rouverts.

« La Syrie reste une zone d’ombre d’un point de vue légal et diplomatique », observe pour l’AFP Marc Schakal, responsable du programme Syrie de Médecins sans Frontières. Lundi, l’ambassadeur syrien aux Nations Unies Bassam Sabbbagh a voulu rassurer la communauté internationale, affirmant que l’aide humanitaire irait « à tous les Syriens sur tout le territoire », à condition que celle-ci soit acheminée de l’intérieur de la Syrie sous contrôle du régime.

Alors que le séisme vient aggraver la grave crise humanitaire qui touchait déjà la Syrie, « il est impératif que tout le monde considère cette situation […] pour ce qu’elle est », une catastrophe « où des vies sont en jeu », a insisté le porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU, Jens Laerke, de Genève. « S’il vous plaît, ne la politisez pas ».

 

 

Des secousses ressenties jusqu’au Groenland

Soudain, violent, le séisme s’est produit à 4h17 heure locale. L’épicentre se trouve à Kahramanmaras, dans le sud de la Turquie, non loin de la Syrie. Les secousses ont été également ressenties en Syrie, au Liban et à Chypre, et jusqu’au Groenland, selon l’institut géologique danois.

La première secousse a été suivie de 49 autres répliques, mais en surface, avant qu’un nouveau séisme, d’une magnitude 7,5, ne frappe dans la matinée le sud-est de la Turquie (près de la ville d’Ekinozu), a rapporté l’institut sismologique américain USGS.

«Il n’est pas possible de faire état du nombre total de morts et de blessés», a déclaré le préfet de la zone touchée, «et les dégâts sont importants». Des deux côtés de la frontière, les gens creusent sans relâche dans les décombres à la recherche de survivants. Selon les experts, il s’agit d’un des séismes les plus dévastateurs de ces 100 dernières années dans la région.

Mais comme cela arrive souvent après un tremblement de terre, de nombreux incendies ont éclaté dans certaines villes, entravant le travail des secouristes, comme en témoignent les photos et les vidéos sur les réseaux sociaux.

Prions pour la Turquie et la Syrie. Le séisme de magnitude 7,8 a frappé dans la nuit de dimanche à lundi 6 février le sud de la Turquie et le nord de la Syrie et a fait déjà plus de 9500 morts, selon de nouveaux bilans officiels. Des régions entières ont été ravagées par les secousses qui ont aussi fait des milliers de blessés et de sans-abri. Que notre Seigneur puisse consoler les cœurs. Nous sommes de tout cœur avec vous.


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